L'HISTOIRE D'ARTAZ
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 Tranches de vie... et de mort, en Empire de Sang / Attention, réservé à un public majeur et averti !

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Akkar Grands Crocs

Akkar Grands Crocs


Messages : 84
Date d'inscription : 13/04/2009
Localisation : L'Empire Pourpre

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MessageSujet: Tranches de vie... et de mort, en Empire de Sang / Attention, réservé à un public majeur et averti !   Tranches de vie... et de mort, en Empire de Sang / Attention, réservé à un public majeur et averti ! Icon_minitimeMer 30 Déc - 18:54

L'Orc au masque de fer
Tout début de l'automne de l'an 2 du règne d'Akkar Grands-Crocs, quelque part en Tourgb (ou sous Tourgb).

Le tintamarre qui éclata au-dessus de sa tête le tira de la somnolence tourmentée qui était la seule forme de repos que lui accordait son corps tourmenté par la souffrance. L'orc sentit alors la douleur affluer dans son corps ravagé, dont la sensibilité avait artistiquement été exacerbée par les mixtures enflammées que les troubadhours impériaux lui avaient fait ingurgiter pour le maintenir en vie et s'assurer qu'il profite pleinement des manipulations macabres qu'ils opéraient sur son corps ; c'était un fait qu'on ne pouvait dénier aux congénères du prisonnier : le Peuple des Ténèbres était doué d'un talent et d'une créativité inégalés à la surface du continent dès lors qu'il était question de faire souffrir - et de faire souffrir longtemps... Et les troubadhours orcs étaient les maîtres de cet art consistant à infliger les plus imaginatives (et terribles) souffrances à leur victime, ceux qui y avaient consacré leur vie. Et, parmi eux, les troubadhours impériaux étaient les meilleurs, le prisonnier l'avait découvert à ses dépends... Il avait tué, se servant de ses connaissances sur les corps et la manière d'infliger des souffrances, pour que ses ennemis ne meurt pas avant d'avoir connu une longue agonie... Il avait assisté aux séances de hart'tortueu de ses propres troubadhours... Il avait même été personnellement blessé, parfois gravement... Mais, jamais, avant d'être emprisonné, il n'aurait imaginé que la souffrance put être si atroce.

Après avoir vainement tiré pour se redresser sur les chaînes qui le maintenaient suspendu par des poignets et des chevilles ensanglantés au mur de sa geôle (le prisonnier aurait aimé pouvoir la qualifier d'oubliette, car cela aurait signifié qu'on l'avait un tant soit peu oublié, et pas qu'il servait quotidiennement depuis près de trois mois àla cour impériale de divertissement par ses hurlements de souffrance), l'orc leva le seul œil à peu près fonctionnel que lui avaient laissé ses tortionnaires (ils lui avaient fait mangé l'autre un mois plus tôt au cours d'une de leurs séances de
hart'tortueu). Il le plissa pour percer les ténèbres du jour à peine naissant, à travers la seule ouverture de sa cellule, un trou barré d'acier situé à côté de la lourde porte de sa geôle, en haut d'un escalier de pierre d'au moins quinze pieds de haut.

Il aperçut plusieurs paires des lourdes bottes ferrées qu'affectionnaient ses congénères passer devant l'ouverture, lui confirmant que les cris qui l'avaient tiré de sa torpeur étaient ceux des contremaîtres éveillant le chantier qui avait débuté au-dessus de sa tête. Le prisonnier avait entendu ses geôliers en parler. Il s'agissait de la construction monumentale entamée en Tourgb par Akkar Grands-Crocs, celle d'un palais-forteresse, une tour plus monumentale que tous les édifices qui aient pu être érigés sur le continent, la Tour Sombre,
Lugbùrz. Ce fils de bruxashult d'Akkar Grands-Crocs - que tous les démons des 666 Abysses se repaissent de ses entrailles -, tellement sûr de son fait, avait engagé ce chantier alors même que la guerre civile ne s'était pas éteinte... D'ailleurs, qu'en était-il alors de la guerre civile?

Le plaisir que suscita dans l'esprit haineux de l'orc l'idée que ce maudit Empereur Pourpre puisse être mis en difficulté, lui fit presque oublier que son corps entier n'était que souffrance, ou que ses pieds s'enfonçaient dans la masse putride de ses excréments. Il émit même un soupir de satisfaction, lequel fut rendu encore plus rauque par le masque de fer articulé qui lui couvrait désormais le visage et une partie du cou. Les
troubadhours impériaux l'avaient en effet orné de cet accessoire désormais vissé aux os de son crâne et de sa colonne, après avoir incisé les différents organes de sa déglutition, dont les muscles de ses mâchoires, pour les remplacer. Les immondes tortionnaires étaient ainsi parvenus à contrarier les projets de leur victime visant à mettre fin à sa vie, et par la même occasion aux tourments qu'ils lui infligeaient, en se laissant mourir de faim et de soif.

Mais son grognement fut interrompu aussi abruptement qu'il avait commencé lorsque le prisonnier entendit la serrure de sa geôle cliqueter. Une silhouette à l'imposante bedaine porteuse d'une torche apparut dans l'encadrement de la porte. Sans doute juste pour le plaisir de lui gâcher cet infime instant d'apaisement de son calvaire, c'est ce moment que choisissait pour venir le tourmenter le geôlier en chef, le gros Bùdh, une brute sodomite dont une défense avait été brisée à mi-hauteur, peut-être par une de ses victimes se débattant sous son étreinte.

Le geôlier descendit d'un pas pesant les marches de pierre de l'escalier, suivi de deux de ses comparses armés... de seaux.

Le gros Bùdh vint se planter devant le prisonnier, les poings sur ses hanches grasses, et, après un grognement de dégoût, il s'exclama, dans le patois rocailleux des orcs de Tourgb
* : "T'as la chance, p'tit cul ! T'vas avoir droit à une audience d' Sa Grandeur Ténébreuse, 'jourd'hui. Et, va vraiment falloir qu'on t'astique, avant ça ! Par les couilles d'acier d'Torazan, tu pues peut-être plus la merde, le sperme et l'sang qu' ta mère lorsqu'on l'a laissée aux vautours !

... Pis, tiens, ce s'ra plus agréable une fois qu'tu s'eras plus prop' !" Et le regard que lui jeta son gros geôlier ne laissa aucun doute dans l'esprit du prisonnier sur ce qui serait plus agréable. D'ailleurs, Bùdh se tourna vers ses assistants, et ricana, avant de leur ordonner de nettoyer le prisonnier.

Ce que ceux-ci, disciplinés, entreprirent immédiatement, et sans la moindre douceur, arrachant le pagne en loques qui constituait son dernier vêtement, aspergeant d'eau glacée son corps couturé de plaies encore suintantes, frottant longuement avec des brosses de crin de warg qui en arrachaient de larges pans, la peau parsemée par endroits des brûlures laissées par les tisonniers des
troubadhours.

Et les souffrances que ses geôliers devaient lui faire subir ne s'arrêtèrent pas là. Lorsque, après lui avoir fait ingurgiter une longue rasante brûlante d'une de ces mixtures infâmes que les orcs utilisaient comme potions de guérison, les deux assistants quittèrent la geôle, le gros Bùdh resta, lui - et un temps qui parut interminable à sa victime.

Lorsque, enfin, le geôlier abandonna son corps perclus, le prisonnier ne put se défendre de penser que ses geôliers avaient beau ne pas être des
troubadhours, ils n'en étaient pas moins capables d'infliger de terribles souffrances à leurs pensionnaires, même si ce n'était là qu'un effet collatéral de la manière qu'ils avaient d'exercer leur office.

L'orc fut incapable d'estimer le temps qui s'écoula avant que la porte de sa geôle ne s'ouvre à nouveau. Cette fois, le gros Bùdh était suivi de trois matons, mais ils n'y avait pas que des geôliers qui venaient pour cette "visite de courtoisie".

Ils étaient directement suivis par un ogre, qui dut s'accroupir pour franchir le seuil. Le monstre imposant portait, jeté sur l'épaule, un corps inanimé.

Les arrivants ne prononcèrent tout d'abord pas un mot, en entrant. Bùdh se contentant de leur donner des instructions silencieuses, en leur montrant de son doigt boudiné des directions à tour de rôle. L'ogre plaqua le corps inanimé contre un autre mur de la geôle, à l'emplacement d'un autre de chaînes, pendant qu'un des geôliers fixait les lourds verrous aux poignets et aux chevilles du nouveau pensionnaire. Pendant ce temps, les deux derniers matons plantaient chacun profondément un pieu dans le sol de terre battue de la geôle.

Le prisonnier en profita pour observer celui qui allait vraisemblablement, pour un temps indéterminable, partager sa condition... Il s'agissait d'un jeune hobgobelin ; plutôt chétif, il aurait été surprenant que ce soit un guerrier, même si les quelques vêtements en lambeau qu'il portait ne laissait guère plus d'indices sur ce qu'il pouvait être. Son visage et son corps tuméfiés permettaient de déduire qu'il avait pris une bonne raclée, mais aucune trace de brûlure, d'incision au scalpel, aucun doigt manquant... Le nouveau venu n'était pas encore passé entre les mains des
troubadhours.

L'orc fut tiré de ses pensées par une nouvelle arrivée. Une autre silhouette anormalement grande pénétra en s'accroupissant dans la geôle. Lorsqu'elle se redressa, il reconnu un troll, et lorsqu'elle commença à descendre l'escalier, il reconnut Lorik Dabd, l'un des principaux lieutenants de ce maudit Empereur Pourpre...

D'ailleurs, ledit empereur le suivait ; revêtu d'une armure noire sur laquelle il portait un surcot orné de la griffe ensanglantée de l'Empire Pourpre, Akkar Grands-Crocs s'approcha du prisonnier. L'orc put constater, alors que son ennemi approchait, qu'une épée bâtarde à la garde ouvragée battait son flanc (alors qu'il l'aurait plus volontiers vue plantée dans son cœur), et que les épaulières de son armure étaient ornées de pointes imposantes et dévastatrices sur lesquelles aucun serviteur n'avait pris la peine de nettoyer le sang séché (peut-être à dessein, d'ailleurs).

Pendant ce temps, le troll s'était approché des deux pieux plantés dans la geôle, avait tiré d'une besace pendant à son côté deux objets, et les avait plantés sur les pieux... C'étaient des têtes, et malgré le goudron et leur état avancé de putréfaction, le prisonnier pouvait sans doute possible identifier les orcs qui les avaient portées. Sa geôle était désormais ornée des têtes du comte Frungork de Gortgaha, seigneur de Zomm'gerd, et de Gorliraf, chef du clan des Ergohol.

Une main gantée d'acier s'empara de la mâchoire de fer de son masque, et lui fit détourner le regard. A quelques pouces du visage du prisonnier le défiait le sourire plein de morgue de son ennemi, Akkar Grands-Crocs. Il aurait voulu lui cracher au visage, mais ses mâchoires ne lui obéissaient désormais plus...

Celui qui avait été Lorkagaladar, promu par sa force chef de la tribu la plus puissante que comptât l'Empire Pourpre, la tribu des Tourgb, ce qui lui donnait légitimement droit à des ambitions supérieures à celles de l'ensemble des chefs orcs du continent, était désormais à la merci de celui qu'il haïssait plus que tout, cet immonde Empereur Pourpre...

Un Empereur qui semblait d'ailleurs se repaître de la haine qui brillait dans l'oeil unique de Lorkagaladar, au vu de son sourire qui s'élargissait. Akkar commença sans préambule, de sa voix rauque:
"Mon cher ami... Je constate que tu es heureux de me revoir... Surtout lorsque je suis porteur d'aussi heureuses nouvelles..." D'un mouvement du menton fait à quelques pouces du visage du prisonnier, l'empereur montra les têtes sur des piques.

La poigne d'acier de l'empereur se relâcha sur la mâchoire de Lorkagaladar, et Akkar recula d'un pas, époussetant distraitement le gantelet avec lequel il avait empoigné le masque du prisonnier.


"C'est certain qu'ils n'auront pas une très grande conversation, maintenant... Enfin, en tous cas, pour le moment... Mais, ne t'inquiète pas, Lorkagaladar, je n'ai pas négligé de t'apporter de la compagnie un peu plus causante."

De la main, l'Empereur Pourpre désigna le hobgobelin : "Il s'appelle Furk Bafgort. C'est un prêtre envoyé par la catin mi-elfe mi-humaine avec laquelle est si lié notre ami Zargtan... Ce crétin est on ne peut plus gaucher et gauche, ce qui va sans dire, vu qu'il a choisi de vénérer une petite déesse insignifiante plutôt que le vrai pouvoir... Mais, c'est carrément au point que mes gars l'ont pris vivant presque par hasard.

J'aurais préféré qu'ils prennent Gorliraf ou ce traître de Frungork, mais bon... Le Destructeur a jugé sans doute plus opportun de nous laisser nous amuser avec le serviteur d'une divinité hérétique.

En tous cas, crois-moi que toi, tu vas t'amuser, avec lui... Tu vas peut-être même en regretter les moments où tu n'iras pas rendre visite aux troubadhours, si c'est possible. Ce Bafgort est intarissable, il a toujours quelque chose à raconter, et de milliers de façons d'expliquer que, quoi qu'on lui fasse, sa Némésis nous pardonnera nos tortures.
Il a tellement énervé Lorik que j'ai cru que je n'aurais même pas ce petit cadeau à te faire...

Bon, après, j'espère qu'il te réserveras ses prêches, sinon, vu son peu d'utilité, je ne vais pas interdire aux geôliers de lui arracher la langue... ou la tête..."

D'un mouvement de la main, l'Empereur Pourpre balaya l'air, comme s'il comptait ainsi aussi balayer ce léger désagrément.

"Mais, ne t'inquiète pas, Lorkagaladar, même si ce compagnon ne dure pas longtemps, j'en aurai bientôt deux autres à t'envoyer pour te tenir compagnie..."

Akkar sourit largement, ce qui mettait en valeur les crocs qui lui avaient valu son sobriquet.

"Je vais rester longtemps en campagne, mais, quand je reviendrai, je t'apporterai de la compagnie... D'autres amis intimes... Deux camarades qui se feront un plaisir de partager ton sort... qui se réjouiront tout autant que toi à l'idée d'entrer à mon service, de me servir loyalement, avec une obéissance aveugle, puis mes héritiers après moi, et ce pour des siècles et des siècles où vos sentiments ne changeront pas d'un pouce, contraints de nous servir moi et ma lignée au mieux de vos capacités, sans possibilité de nous trahir ou nous nuire.

Oui, Lorkagaladar, tu souffres aux mains des troubadhours, mais ce n'est rien comparé à ce qui t'attend après... à ce qui vous attend après."

Et, sur ces mots, l'empereur tourna les talons. Se faisant, son regard croisa les deux têtes plantées sur une pique. Il se retourna vers Lorkagaladar, et, toujours souriant, lui dit:

"Pour ses deux là, il paraîtrait que ce sera plus compliqué, mais eux aussi partagerons votre sort... Je n'ai aucune intention de les laisser y échapper. Gorliraf s'est toujours flatté de sa réputation personnelle de grand chef de guerre... Mais elle ne lui a pas suffit, alors autant qu'elle serve bien dans sa seconde vie, sous mes ordres. Quant à ce traître de Frungork, il avait de son vivant la réputation d'être un des chefs les plus fidèles à l'Empereur Pourpre... Et bien, dans la mort, ce ne sera plus seulement un réputation, il le sera pour de bon."

Akkar quitta enfin la geôle, le troll et l'ogre sur les talons.

Alors que, dans la cour, l'Empereur Pourpre retrouvait sans doute la compagnie d'ogres dont on disait qu'il avait sa garde personnelle, avant de sombrer dans les sanglots, Lorkagaladar entendit des voix rocailleuses mugir:


"Ash darbulûk sherk-ishi krimpatul urukûk.
Ash durbagûk burzum-ishi durbatulûk.

Salut à toi, Akkar Grands-Crocs, Seigneur de la Horde Pourpre, Empereur de Sang, Roi des Rois, Élu de Torazan !

A la guerre ! A la guerre ! Mène-nous à la guerre !"


* NdE : Pour des raisons de limpidité de cet extrait des C.P.I. (Chroniques Pourpres Impériales), les passages prononcés dans une langue orque ont été traduits en langue commune.
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